C.O.P.S. - Les bruits de la rue.

Light up the border !

Le 16 juin 2029 au soir, des centaines d'automobilistes faisant tous partie des milices d'extrême-droite de San Diego et des environs sont venus braquer leurs phares sur la frontière. Cette action avait pour but d'attirer l'attention des médias et de la population sur l'immigration clandestine. Ce genre de démarche était coutumier dans les années 1980 et les responsables des nouvelles associations anti-mexicaines, telles que les Cortes Followers, ont décidé d'y faire référence lors d'un grand rassemblement militant.
Alors qu'un nombre important de véhicules s'alignait sur la route bordant la ligne, une foule d'hommes et de femmes vint alors s'interposer entre les faisceaux lumineux et le Mexique. Chacun des contre-mainfestants intègrant cette procession (chicanos et associations de défense des droits de l'homme) portaient un miroir pour renvoyer la lumière des automobiles dans la gueule de leurs propriètaires. Toutes ces personnes farouchement opposées auraient pu se contenter de rester dans l'acte purement symbolique, mais c'est sans compter lesgaz lacrymos et les shotguns emportés par les miliciens. Remarquez que les miliciens ont également été surpris par les trois roquettes tirées d'un pick-up, ayant rapidement disparu dans une gerbe de poussière, et par la chasse sanglante qui leur a été donnée la nuit par un groupe de latinos gavés de quetz...

Le chasseur, légende rurale.

Le chasseur est une légende plus qu'une réalité. Dans toutes les zones reculées de Californie, le chasseur traque ceux qui blessent la terre nourricière (campeurs pollueurs, entrepreneurs, pétroliers...) et en fait des sacrifices sanglants dédiés aux totems régionaux. Trois hypothèses sont privilégiées par les services CSS :
- Un seul meurtrier frappe, éminemment efficace et protégé par la population.
- Un groupe d'individu liés accomplit les meurtres de manière préméditée et concertée.
- Une légende utilisée par des détraqués sans aucun rapports entre eux pour commettre les faits.
Les spécialistes des cultures indiennes dénottent une grande connaissance des mythes et rituels indiens. Mais les pièges utilisés font parfois appel aux techniques les plus avancées. Le Chasseur est devenu le fléau des autres chasseurs, des touristes et des entrepreneurs.
Par contre, les vieux indiens aiment à évoquer un sauveur envoyé par Coyote.

Live-feeding

"Tu vas voir, Nancy, c'est underground-hype comme spectacle.
- Ouais. En tout cas, l'apéritif est meta-trippant..."
Assises à l'une des meilleures tables du Red Arena, un des restaurants les plus cotés de Gardena, Nancy et Cynthia attendaient avec impatience le début du spectacle. Venu de Chine, le live-feeding s'est rapidement imposé comme un des canons du show à la californienne. Les lumières baissent doucement, une musique commence à faiblement se faire entendre - Live in dark, des Underearth's Song, et un homme en costume à paillette s'avance au centre de la salle, un cercle d'une vingtaine de mètres de diamètre, formé de deux plaques de métal.
"MESDAMES ET MESSIEURS ! POUR VOUS CE SOIR, THE RED ARENA VOUS PRÉSENTE UN CLASSIQUE : "LA PLONGEE MORTELLE" ! APPLAUDISSEZ BIEN FORT NOTRE STAR : BROWNIE !!!"
Des spots lumineux éclairèrent au dessus du présentateur une vache, suspendue par un cable au dessus de l'arène, battant misèrablement des pattes, effrayée. Cynthia et Nancy ne perdaient pas une miette du spectacle.
"ET VOICI... L'ARENE SOUS-MARINE !"
Les deux plaques de métal s'écartèrent sur une piscine plutôt profonde, dans laquelle baignaient deux requins...
"DES GRANDS BLANCS SAUVAGES ! DES DENTS DE 15 CENTIMETRES, UNE FORCE D'UNE TONNE DANS LA MACHOIRE, UN APPAETIT EFFROYABLE... BONNE CHANCE BROWNIE !!!"

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Live-feeding II

Le repas terminé, Nancy et Cynthia payèrent en vitesse et se dirigèrent vers leurs voiture, décues. Elles avaient vu des requins dévorer la pauvre Brownie, des loups affronter des hippoppotames, et même un gladiateur affronter une meute de chiens sauvages... Rien de bien passionnant.

Elles s'attendaient à voir des spectacles ilégaux, comme des combats à mort, ou encore de voir un homme à la place de Brownie. Mais rien. Rien de rien. Visiblement elles se sont fait griller, à moins que leur indic' ne les ait roulées...

- Crr... Ici "Cindirella". Investigations au Red Arena terminée. Rien trouvé. Et toi, "Oscar" ?

Jonathan Mac Connroy, procureur de Californie.

Jonathan Mac Connroy est le chef de tous les procureurs de Californie. A cinquante-cinq ans, il estime que sa carrière est bien remplie. Bel homme, il multiplie les conquêtes féminines dans les diners mondains. Sa grande érudition en fait souvent un invité de marque dans les rares émissions littéraires ou artistiques de Californie.
Finalement, Mac Connroy passe beaucoup plus de temps à pavoiser et à se ballader que derrière son bureau. Pourtant, il a su s'entourer d'une équipe de jeunes requins, qui se chargent de poursuivre au nom de l'Etat les contrevenants. Quand un membre de l'équipe du vieux Connroy s'occupe d'une affaire, les avocats de l'opposition secouent la tête de dépit et conseillent à leur client d'avouer, de coopérer et d'implorer la clémence du jury.
Quelques journalistes de tribunaux comparent Jonathan Mac Connroy à un assoupi autour duquel veillent quelques gardiens. De temps à autre, le se réveille et poursuit une quête avec un zèle effarant. Pour faire tomber des contrevenants, Mac Connroy n'a jamais failli, même si ses méthodes énergiques ont fait couler beaucoup d'encre. Certains l'ont même accusé de torture psychologique. Grâce à sa position, Mac Connroy n'a jamais été inquièté...

Le Steve, mass violé.

Si les violeurs en série sont une réalité quotidienne, il en est un qui a eu l'égo suffisant pour tenter de devenir le premier violeur de masse. Tenter, dis-je, car l'individu aujourd'hui dans les mémoires médiatiques sous le nom de "Le Steve", né Stéphane Corian, cajun de vingt-six ans au moment des faits et résident successif de la Nouvelle-Orléans et de LA est aujourd'hui décédé. Droguant ses victimes les unes après ls autres pour les enfermer dans le sous-sol d'une vieille demeure coloniale du quartier de Vncie Beach, cet homosexuel refoulé, violeur récidiviste de femmes blanches déja bien connu des services de police dde la Nouvelle-Orléans avait décidé de frapper fort pour sa première fois à LA : s'en prendre à un cortège de beaux jeunes hommes, pour enfin, peut-être, se libérer de cette frustration...
Le Steve n'avait pas compté sur la capacité musculaie de son gai harem, composé d'une trentaine de jeunes éphèbes à la peau de bronze tout droits sortis des clubs culturistes de la ville. Après s'être emparé de leur kidnappeur et l'avoir copieusement massacré, les culturistes se livrèrent à une partouze collective et revancharde sur Le Steve. Après onze heures de sévices, le mass violé mourut d'une hémoragie interne due -d'après le légiste- à "des pénétrations multiples et répétées". Toutes les victimes ont été inculpées, soit pour homicide volontire en coopération, soit pour non-assistance à parsonne en danger sur la personne de Stéphane Corian. Le procès en cours depuis plus de trois ans est un modèle de non-sens, les uns prônant la légitime défense, d'autres la Loi du Talion, d'autres encore réduisent le chef d'accusation à l'homicide involontaire, responsabilisant le violeur puisqu'il cherchait à obtenir des rapports sexuels multiples. Des plaintes ont été déposées dans tous les sens et il ne serait pas surprenant que Le Steve finisse par gagnr son procès post-mortem et reçoive des dommages et interêts. Pour l'anecdote, l'affaire a révélé que tous les culturistes impliqués dans l'affaire n'étaient pas homosexuels.

Travis Kairn, performer techno-métal

Au dire des critiques et des journalistes musicaux, Travis Kairn n'avait rien fait que reprendre d'anciens standards et de les réactualiser aux sonorités de ce millénaire. Certains crient au génie, d'autre à l'arnaque. Puis un jour l'illumination ! Travis raconte son histoire au moins une fois par an sur chaque chaîne de LA. Il était en train de se faire poser un nouveau piercing dans la main avant une représentation, quand un projecteur voisin a explosé. Un arc électirque a jailli et a frappé violemment son piercing, le propulsant dans les tables de l'ingé-son. Il se releva avec l'étrange pouvoir de créer le son par la douleur. Après deux ans d'isolation dans sa propriété-studio d'enregistrement de Pasadena, il en est ressorti pour se dévcoiler au public dans toute sa splendeur. Fin de citation.

Aujopurd'hui, Travis se place au centre de la scène dans une enceinte transparente munie de capteurs. Les impulsions de douleur qu'il ressent quand il arrache pesque ses piercings pour les approcher des capteurs éléctomagnétiques créent une musique rebalancée à 150 décibels dans kes oreilles de son public en transe.

Aujourd'hui, Travis fait des concerts-performances à la Rave Factory de Pasadena une fois par an et se déplace à l'occasion vers d'autres grandes villes d'Amérique (californienne et USA). Il remplit des stades entiers à chacun de ses concerts, car qui pourrait manquer l'autoproclamé messie de la musique !?

La nuit des dockers
Spéciale dédicace au Bounty...

Deux mois après la création de la nouvelle Californie, des politiciens voulurent faire passer une loi protectionniste obligeant tout produit arrivant par la mer à être contrôlé avant son débarquement. Impossible lorsqu'on sait comment les containers sont empilés. Cela éviterait l'importation de maladies nouvelles, de produits avariés, etc. Bref, sous couvert de vouloir faire une réforme sanitaire, la Californie fermait ses portes orientales et mettait en danger toute l'économie portuaire.
Inutile de dire que les dockers n'acceuillirent pas l'affaire avec joie, bien au contraire. Les syndicats des transports prirent l'affaire en main mais n'arrivèrent à rien. Les lobbies des dockers tentèrent leur chance vainement. Au bout de trois mois, les premiers effets de la loi se firent sentir au niveau économique. Comme celle-ci visait à obliger les partenaires économiques de la Californie à accepter ses conditions et que ces derniers ne voulaient pas céder au chantage, la situation était bloquée.
Ferdinand Fuente donna sa démission du syndicat, retira le dossier des mains des lobbies et rassembla quelques amis dans un entrepôt. Un bon millier d'amis... qui eux-mêmes en avaient beaucoup. En deux jours, dans le plus grand secret, l'entrpôt se remplit, puis un autre, puis le port entier. Quand Ferdinand ne puis plus compter ses amis, ils sortirent tous ensemble dans les rues, utilisant les camions de déchargement et les grues mobiles. En une nuit, tout LA était bloquée par des dockers, pied-de-biche en main, sans aucune arme à feu, dans le silence total.
Devant cette armée de molosses, personne ne moufta. A deux heures du matin, le congrès annonçait l'annulation pure et simple de la loi et les dockers se dispersèrent dans les rues en silence, comme si de rien n'était. Le lendemain ils étaient au travail et la ville arrêta de retenir son souffle. Il y eu une série de démissions dans les syndicats et certains politiques décidèrent que finalement ils pouvaient faire carrière en Amérique.

L'Hydra

A la secession, l'armée californienne a provisoirement rempli le rôle des gardes-frontières, avant une réforme de la douane. Les Coast Guard et le Custom Service, les deux orgnanismes douaniers, ont fusionner pour donner le CCS, Coast & Custom Service, qui regroupe tous les services rattachés de près ou de loin aux douanes. Dirigé par un économiste de renom, Jason King (un ami du Capitaine Scripnick), l'Hydra (autre nom du CCS) porte bien son surnom : c'est une jungle administrative.

La douane terrestre est dirigé par le directeur Libertad, qui, sitôt nommé, a fait un grand ménage dans son service et un grand coup de balai : d'un coté il virait les fonctionnaires qu'il jugeait "inutiles", de l'autre il menait une croisade contre la corruption. Il a failli y passer et depuis un attentat il garde une certaine claudication.

Les gardes-côtes sont dirigées par le directeur Hormis, surnommé l'Amiral. Grand ami de Jason King, l'Amiral Hormis est connu pour ses méthodes directes. LIl a lui aussi réorganisé tout son service. Connu pour son sens de l'honneur, sa fiabilité, et ses méthodes... militaires, on raconte que la dernière fois que l'armée l'a contrarié, il a forcé le bureau du président sabre au clair pour présenter sa démission. Ca n'a jamais été prouvé et l'Amiral lui-même ne l'a jamais affirmé... En même temps personne n'a eu le courage de le lui demander.

Les douanes aériennes sont dirigées par Jimbo McDowell, en charge depuis longtemps de l'aéroport de LAX. Il a profité des structures existantes et, s'il est compétent, n'a jamais brillé jusqu'à maintenant.

Les douanes virtuelles sont dirigées par Dorothy Fink. Lorsqu'elle a été nommée, Miss Fink a fait main-basse sur tous les réseaux physiques de communication (cables, réseaux, antennes-relais, satellites, signaux de fumée...). Alors qu'une partie de la population outrée criait à la violation de la vie privée et des droits fondamentaux, Miss Fink a annoncé que si la justice de son pays lui ordonnait de retirer ses mesures elles le ferait. Dix minutes plus tard, elle engageait un bataillon d'avocats parmi les plus cotés pour ralentir le procès. Cela fait quatre ans et le juge n'a toujours pas été désigné...

Les cambrioleurs en uniforme courent toujours...

Le 15 mars 2030, Mrs. Irma Nolten, 87 ans, résidant à Farmington, ouvre sa porte aux détectives Werner et Aaron, du FCD, pour une enquête sur un de ses voisins. Le 21 mars 2030, Mr. Stanley Hupper, 89 ans, reçoit les officiers de police Zabrinsky et Onega, du comissariat du quarier. Le 24, Mr. Jelton, 101 ans, est interrogé par les détectives Ribera et Talmo, du DETD.
Ces trois personnes font partie des 11 victimes recencées des cambrioleurs en uniforme : depuis six mois, à Farmigton, les habitants, majoritairement agés, prennent peur. Les déguisements sont bien imités et les policiers souffrent de nombreuses suspicions de la part des résidents. Le mode opératoire est toujours le même : la victime est assomée et se réveille au milieu de son appartement dévalisé, lorsqu'elle se réveille.
Aujourd'hui le comité des résidents agés de Farmington ont entamé une marche de protestation virtuelle, sur le serveur #CrA-Farmington.cal

Linda Ford, pour COPSNews.

Scandale à Farmington

"Deux agressions cette semaine : le compte est à 13 cambriolages, en six mois, et la police n'aurait paraît-il aucun début de piste ! Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles, messieurs les inspecteurs, nous vous savons incapables, mais pas à ce point-là !

Non, la vérité messieurs-dames, c'est que cela arrange bien la police, sinon ils auraient déjà trouvé le coupable. Pourquoi donc ? Pour cacher le bilan désastreux du maire de Farmington, par exemple. Mais peut-être que je m'imagine des choses, et que tout simplement nos vaillants défenseurs de la loi se font graisser la patte par les cambrioleurs costumés ! De là à imaginer que les costumes soient des vrais, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas à l'antenne...

Et même, même les plus ardents défenseurs de la police ne peuvent que constater avec consternation l'échec de la police sur ce dossier. Franck Grinforth, le capitaine du C.M.O.C. (pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de la branche "communication et propagande" du L.A.P.D.), ne réussit pas lui-même à cacher sa gêne et son trouble dans cette affaire. Nous nous souvenons l'avoir vu, dans "Affaire de flics", promettre de mettre tous les moyens en oeuvre pour résoudre cette affaire, et le résultat ? "

- Derrick Amilton, les scandales de l'état -

Boucherie au Bharat Mall signée COPS

Une vue aérienne d'un drône-caméra. Celui-ci vole au-dessus de Skid Row, puis un hélicoptère du LAPD en vol stationnaire apparâit sur l'image. Celui-ci est positionné au-dessus du Bharat Mall. Une vois provient de haut-parleurs : "Ici le LAPD - Pour votre propre sécurité, ne tentez pas d'interférer avec notre action, Merci."

Jane Gennbie, pour DowntownTV. Ces images proviennent d'un drône de notrs chaîne survolant Downtown, en plus précisément le Bharat Mall. Il s'agit d'une intervention du COPS qui tourne à la boucherie. Regardez-bien : les COPS sont en train d'arracher les cadavres de leur promontoire, violant le principe le plus fondamental de la liberté de religion !

Mais il y a pire encore : regardez ici : Zoom de la caméra sur un escalier donnant sur le toit. Un COPS tout équipé est placé sur l'ouverture, d'où se dégage de la fumée... Regardez-ça : à l'ntérieur, des sikhs venus défendre leurs croyances. Gazés, etouffés, ils vivent un véritable enfer... Et le COPS qui est là, loin de venir les aider, les frappe impitoyablement, alors que ces pauvres hommes ne cherchent qu'un peu d'air à respirer... Le COPS donne un coup de tonfa sur un sikh. La caméra zoome sur la tête qui rentre en collision avec l'arme... Une fois... deux fois... trois fois...

Bilan : 6 morts, 31 blessés. Encore une fois, nous pouvons dire merci et bravo les COPS !