La voie de l'honneur :
"J'ai frappé longtemps à la porte du prêtre. Il était tard, bien après l'heure des visites. Finalement, j'ai entendu le raclement du métal sur le bois, et le judas s'est ouvert.
- Qui est ce ? a demandé une voix bourrue. J'ai immédiatement reconnu cette voix.
- Tu te rappelles surement de ton vieux camarade Karl-Friedrich ? ai-je dit.
La porte s'est ouverte brusquement. Holtz était plus gros que dans mon souvenir. Un prêtre vit bien en ville, me dis-je.
- Karl-Friedrich ? Mon brave gars, entre, entre. Désolé pour l'accueil peu amène, mais la nuit est tombée.
- Je te fais mes excuses pour cette heure tardive. J'ai été retardé par des bandits sur la route.
- Est ce que tu vas bien ? me dit Holtz d'un air inquiet. Je hochais la tête et il se détendit. J'aurais du me souvenir que tu savais te débrouiller. Je n'oublierai jamais cette nuit dans la forêt des ombres. Sans ton marteau, nous n'en serions jamais sortis vivants.
Je souris à ce souvenir. Holtz était jeune alors, tout comme moi. Cette nuit là, nous avions écrasé un culte perverti et brûlé les hérétiques au nom de Sigmar.
- Ca fait un bail que je ne t'ai pas vu, sept ans c'est ça ? demanda Holtz. C'était bien trop long, mon bon Karl-Friedrich. Dis moi, tu fais toujours partie de l'Eglise ?
- En effet, dis je doucement, mais j'ai quitté l'Ordre du Marteau d'Argent.
-Tu prends du galon, eh ? C'est très bien. Alors qu'est ce qui t'ammene à Carroburg ?
-Je suis venu pour affaires. Je suis à la recherche d'un hérétique.
Je rentrai dans le salon de Holtz et m'accroupis près de l'âtre. Je pris le tisonnier et commençai à alimenter les flammes.
Holtz resta debout. Il avait l'air nerveux.
-Un hérétique ? A Carroburg ? C'est la première fois que j'en entend parler.
- Oh oui, c'est tout à fait vrai. Nous avons fait une enquête minutieuse, bien que l'hérétique en question ne s'en soit jamais douté. Je sortis le tisonnier chauffé au feu rouge du feu et me relevai. Holtz fit un pas en arrière. Il semble que cet hérétique prêche la parole de Sigmar le jour par obligation, mais qu'il vénére les Dieux Sombres la nuit. Peux tu imaginer une telle chose Holtz ? Un prêtre de Sigmar, la force vive de l'Empire, corrompu par la puissance du Chaos ?
Holtz se lécha les lèvres.
- Il doit y avoir une erreur Karl-Friedrich, tu ne penses tout de même pas que c'est de moi qu'il s'agit ?
Je fus sur lui en trois enjambées, ma main gauche se refermant sur son cou alors que la droite approchait le tisonnier à quelques centimètres de son visage.
-Holtz, c'est fini. Par le pouvoir de l'Odre de la Flamme Purificatrice, je te jette hors du culte de Sigmar. Tu ne détourneras plus personne du droit chemin par tes mensonges et tes tromperies.
Holtz écarquilla les yeux et la sueur commença à ruisseler sur son visage. Il gémit alors que je continuai mon jugement.
- Si tu veux jeter l'opprobe sur ta famille, nous pouvons te juger. Si tu veux que tout le monde à Carroburg sache que tu étais l'âme damnée des Puissances de la Déchéance, tu peux continuer à crier ton innocence. Mais comme tu as un jour été loyal serviteur de Sigmar et que tu as été mon ami, je suis venu te faire une proposition. Je relachai prise, sortis ma dague et en présentai la garde au prêtre disgracié. Tu peux choisir le procès ou tu peux prendre cette dague et en finir maintenant. A toi de décider.
Holtz me regarda puis regarda la dague. Il était pris et il le savait. Il tendit une main tremblante vers la dague ......
La nouvelle se répandit le lendemain. Holtz, un prêtre de Sigmar très apprécié, avait été trouvé mort à son domicile tué de sa propre main. Personne ne put comprendre les raisons de son geste et sa famille lui offrit de belles funérailles. Je déposaiun pendentif portant le marteau de Sigmar sur sa tombe, en souvenir de l'homme qu'il avait été."